Au Moyen Age et sous l’Ancien Régime, les habitants avaient l’obligation d’utiliser les installations seigneuriales pour moudre le grain ou cuire le pain.
Cela donnait lieu à un impôt en argent ou en nature appelé « banalité ».
Pour cuire le pain, ils devaient utiliser le four dit « banal » et payer un droit de « fournage » (c’est-à-dire remettre au seigneur un pain sur vingt ou sur trente).
Le propriétaire avait le devoir d’entretenir le four et d’y installer un fournier (boulanger) qui était chargé de cuire le pain et de prélever l’impôt. Il cuisait de gros pains avec beaucoup de mie sous une épaisse croûte pour assurer une conservation d’une semaine, voire d’une quinzaine de jours. Les habitants apportaient leur farine, la marquaient en indiquant le jour de dépôt et donnaient une bûche de bois pour la cuisson.
Au centre du village, au lieu-dit « La Butte du Four » (parcelle n° 201 – section cadastrale D), là où est situé l’actuel rond point, était édifié un four banal.
« Le 6 décembre 1565 Estienne Durant qui tenait le four en fermage du seigneur, transporte à Michel Leporc, le jeune, de Goulet la quatrième partie du revenu et droit de fermage du dit four, en tant que le gros pain d’orge seulement qui en iceluy four sera cuit au mercredi ou jeudi de chaque semaine jusques à deux ans à commencer de la Saint Michel prochaine, sans rien prélever sur ce que ledit Durant, cuira pour lui mesme ou pour distribuer.
Prix 55 livres pour les deux ans. Et si Durant défaille à chauffer ledit four, Leporc aura droit à 10 sous 6 d par chaque semaine.
Les habitants ne pouvaient cuire à leur propre four que cinq pains par semaine. Pour le surplus, ils étaient astreints à l’usage du four banal.
En 1827 le Vicomte de Galard de Terraube donna cette butte à la commune avec les arbres qui l’entouraient sous condition d’y faire ériger un Calvaire. (cf lettres des 12 et 28 avril 1827 – archives communales)
Son vœu a été exaucé en 1881 ».
Système monétaire de l’ancien régime :
1 livre = 20 sous = 240 deniers
