Le lin était cultivé à Goulet dès le Néolithique
Le lin (origine latine : linum usitatissimum) était déjà utilisé par les hommes du Paléolithique il y a au moins 36 000 ans (cf : fibres découvertes en Géorgie occidentale en 2009).
Il faudra attendre la période Néolithique (8 000 ans avant notre ère) pour que le lin soit cultivé et utilisé principalement pour la confection de vêtements. Le lin était vraisemblablement cultivé à Goulet à cette époque.
La culture du lin à Goulet s’est ralentie, sinon arrêtée à la fin du 19ème siècle supplantée par l’industrie textile du coton. Réintroduite dans la région au 20ème siècle par des agriculteurs flamands, la culture redémarre timidement dans les années 1950, puis plus vigoureusement depuis les années 2000.
Le lin, c’est un peu l’or vert de la Normandie qui en est la première région productrice au monde. 55 % de la production mondiale provient de la région normande (Seine Maritime, plaine de Caen, Eure).
La Normandie représente 64 % des surfaces françaises cultivées en lin textile. Un hectare de lin fournit près de 2 tonnes de fibres longues (les plus précieuses) et 7 tonnes de paille.
Les routoirs
Découverte de la présence de routoirs
Dans les archives communales une délibération du 11 février 1821 ainsi qu’un plan font état de l’emplacement de 22 routoirs sur une portion de terre nommée « Les Routoirs du Marais », un 23ème emplacement était laissé comme lavoir public.
Les routoirs ou rouissoirs sont des fosses remplies d’eau ou l’on y faisait rouir le lin ou le chanvre. Ils étaient alimentés en eau par la source de la fontaine St-Martin (actuellement le lavoir de l’église) et les fossés de ruissellement pluvial qui drainaient le hameau de l’Ormel et celui de la Croix. Ces eaux de surface s’écoulaient ensuite dans les prairies humides du bord de l’Orne souvent inondées et toujours plus ou moins marécageuses.
Après arrachage du lin ou du chanvre, celui-ci est mis à rouir. Le rouissage est un processus bactérien qui décompose la pectine, une sorte de gomme qui maintient les fibres entre elles et au bois. Pour que cette décomposition s’accomplisse correctement, il faut un certain degré d’humidité et de température.
Les routoirs du marais étaient encore en activité en 1821.