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les pêcheries et le vivier

LA PECHERIE DU PRIEURE

Il existait vraisemblablement, dans les années 1059 – 1108,  2 pêcheries sur Goulet.

A cette époque, le poisson étant une denrée très recherchée, les moines mirent en place, sur l’Orne, une pêcherie entre le Prieuré et Argentan. Afin de stocker leurs prises, ils construiront une réserve d’eau au lieu-dit- « Le Vivier ».

Mais l’exploitation de cette pêcherie provoquait, par l’amoncellement dans les filets, de glaces, foin, feuilles mortes, herbes de la rivière arrachées par la violence des eaux, des inondations sur la ville d’Argentan et sur toute la prairie avoisinante.

Lors d’une délibération du 10 novembre 1841, le conseil municipal d’Argentan, qui avait pour projet de construire une usine hydraulique à Goulet (projet qui n’aboutira pas), demanda la destruction de la pêcherie établie sur la propriété du Prieure afin qu’il soit rendu à la rivière les 18 m de largeur qu’elle avait, au dessus et au dessous du barrage.

LE VIVIER

Le lotissement communal est situé un peu au-dessus d’un ancien étang artificiel, alimenté par le ruisseau de Fontaine, réduit aujourd’hui à une zone humide. Il s’agissait d’un vivier aménagé par les moines du Prieuré de Goulet, alors propriété de l’Abbaye de Troarn, du temps où ceux-ci exploitaient une pêcherie sur l’Orne. Cet étang ne figure plus sur le cadastre napoléonien, mais le Prieuré avait déjà perdu beaucoup de ses prérogatives au profit du Marquis de Goulet. On retrouve le toponyme « Vivier » dans les matrices cadastrales de Goulet mises en place au début du 19ème siècle et le cadastre de Goulet révisé pour 1939. Enfin, la levée de terre qui retenait les eaux de l’étang existait encore dans les années 1960 et a été nivelée, semble-t-il, dans les opérations de remembrement agricole.